L’interconnexion par fibre optique bientôt une réalité
Pour interconnecter le Congo et le Cameroun ainsi que d’autres pays de la Sous-région, les travaux de construction du réseau d’interconnexion en fibre optique Congo-Cameroun ont été lancés le 8 août 2020 dans le département de la Sangha en République du Congo. Ce, officiellement par Léon Juste Ibombo, ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique.
Quelques jours avant ce lancement, le ministre congolais a montré son enthousiasme quant au lancement de ce projet. Il est fort de 347 km de réseau en fibre optique, d’une installation de 705 km de Tube PEHD, d’une pose de 347 km de grillage avertisseur et celle de plus de 350 chambres L3TV. Mais aussi de la fourniture, l’installation et la configuration des équipements actifs de transmission de type OSN 9800 ; idem pour la configuration d’un système de télésurveillance avec cameras IP pour la surveillance centralisée des sites techniques. Sans oublier la fourniture, l’installation et la configuration des équipements d’énergie.
Un système d’alimentation électrique hybride pour l’ensemble des six sites et la mise en place d’un système de gestion et de monitoring de l’ensemble du réseau intègrent également ces travaux.
Le projet global est estimé à plus de 6 milliards de FCFA. Une enveloppe dont les 4 milliards environ sont attribués au génie Civil et le reste aux équipements. La Banque africaine de développement (BAD) cofinance ce projet et Huawei, le leader Chinois des technologies assure le côté équipement et installation. La China communications services international (CCSI) appuie également la partie génie civil, tandis que Globotech-MG Telecom se charge du suivi et le contrôle des travaux.
Selon Michel Ngakala le coordinateur par intérim du projet Cab-Congo, cette construction se compose de six sites techniques préalablement équipés dans certaines localités d’Ouesso-Paris-Biéssi-Sémbé-Souanké et Ntam. Soit le site d’Ouesso équipé pour joindre le Congo au Cameroun et le Congo à la République centrafricaine.
Il est à noter que ces travaux constituent la seconde phase du projet Central African Backbone (CAB II), visant l’interconnexion inter-Etat en réseau fibre optique.
Mohamadou Saoudi, secrétaire général du ministère des postes et des télécommunications du Cameroun présent sur les lieux voit en ce projet un excellent intégrateur.
Et selon le ministère congolais chargé des télécommunications, cette infrastructure désenclavera les localités traversées et offrira la possibilité au Congo de ne pas rater la révolution numérique. Elle sera aussi une occasion de digitaliser au maximum l’administration et par conséquent arrimer le pays au développement de l’économie numérique.
Aurore Bonny