Le Nigeria est à bout de patience dans les négociations avec la Chine pour le financement du projet de chemin de fer Lagos-Kano. La ligne ferroviaire qui relie le port de Lagos à Kano, près de la frontière avec le Niger fait partie d’un vaste programme de développement du réseau de chemin fer destiné à relier les grands pôles de production non pétroliers du pays, notamment les bassins agricoles et les installations portuaires.
Mais, la Chine qui avait promis un accompagnement financier pour la réalisation de cette ambition ne semble avoir pris la pleine mesure des enjeux et traine les pas pour délier la bourse.
D’après le média nigérian, ‘’Leadership’’ le gouvernement n’a reçu du prêteur chinois qu’environ « 15% du financement requis pour une ligne estimée à 8,3 milliards de dollars ». Ce qui ne reflète pas l’enthousiasme qu’a toujours manifesté Beijing pour investir dans les projets d’infrastructures en Afrique.
De guerre lasse, le gouvernement fédéral nigérian a décidé de tourner vers le groupe bancaire britannique Standard Chartered Bank pour une part de financement.
« Nous attendons que les Chinois nous accordent le prêt que nous avons demandé et ils n’ont cessé de nous retarder », a expliqué le ministre des transports, Rotimi Amaechi.
Le projet, exécuté par la China Civil Engineering Construction Company (CCECC), a été subdivisé en plusieurs segments. La section Ibadan-Kano (800km) est évaluée à 5,3 milliards de dollars. Le segment entre Lagos et Ibadan (156 km) a été officiellement inauguré en juin 2021. La réalisation a bénéficié d’un prêt de 2,5 milliards de dollars de la part de la Banque d’import-export de Chine.
Célestin KOUADIO