Les compagnies aériennes et groupes de voyageurs se montrent de plus en plus pessimistes sur la possibilité de voir les Européens enfin autorisés à se rendre aux Etats-Unis. Raison invoquée : l’expansion du variant Delta de part et d’autre de l’Atlantique.
Les États-Unis pourraient garder leurs frontières fermées aux visiteurs britanniques et européens au moins jusqu’à la fête de Thanksgiving, en novembre. C’est le point de vue pessimiste des dirigeants de compagnies aériennes, dont le programme de vols transatlantiques reste très en deçà de ce qu’il était avant la crise.
Le quotidien britannique Telegraph rapporte ainsi qu’une grande compagnie aérienne – sans plus de précisions – repoussera jusqu’en novembre ses projets de lancement de services réguliers entre Londres et New York. Une autre a déclaré s’attendre à ce que l’interdiction des voyages transatlantiques de loisirs – les déplacements pour raison professionnelle peuvent être autorisés mais sous des conditions strictes – se poursuive au-delà du mois prochain. Le maintien de la fermeture des frontières devrait également concerner la plupart des pays extra-européens.
Les compagnies aériennes s’attendaient à ce que les États-Unis assouplissent leurs règles de voyage à partir du mois prochain. Mais l’expansion du variant Delta outre-Atlantique et en Europe inquiète les autorités américaines. Les compagnies aériennes et d’autres groupes de voyageurs ont fait pression sur l’administration Biden ces dernières semaines pour obtenir une date de réouverture. Mais l’optimisme n’est plus de rigueur aujourd’hui.
La Maison Blanche avait déclaré fin juin puis début juillet qu’elle recherchait activement des moyens de rouvrir les frontières aux citoyens de l’UE et du Royaume-Uni, ne serait-ce que pour les voyageurs entièrement vaccinés. Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont en effet unilatéralement autorisé l’entrée sur leur territoire des personnes vaccinés en provenance des Etats-Unis.