Le constructeur automobile Toyota a ouvert la semaine dernière une unité de montage de véhicules à Tema, au Ghana. C’est la deuxième usine du genre dans le pays, après celle mise en service par le constructeur allemand Volkswagen.
Le pays de Nana Akufo- Addo a pris de l’avance sur ses voisins de l’Afrique de l’Ouest sur le terrain de la production d’automobile. Et il n’en cache pas sa fierté, car l’usine de Toyota produira des véhicules destinés au marché ghanéen et africain en général. « L’utilisation de devises étrangères pour importer des voitures au Ghana sera réduite, en même temps, l’exportation de voitures fabriquées au Ghana vers d’autres marchés africains rapportera à notre pays des devises étrangères dont il a tant besoin », a indiqué le Président Akufo-Addo qui était présent à l’inauguration des installations.
7 millions de dollars soit près de 5 milliards des FCFA ont été investis dans ce projet qui offre création d’emplois et transfert de technologie. L’usine pourra produire par an 1 300 véhicules de type 4X4 Hilux. La stratégie d’inondation du marché ouest-africain de l’automobile à partir du Ghana obéît à un plan commercial du constructeur japonais et hypothèque les chances de réalisation d’un projet d’ouverture d’une autre usine chez le voisin, la Côte d’Ivoire. Il est peu probable d’avoir des points de production différents dans un rayon aussi restreint.
Et Abidjan?
Rappelons que le groupe Toyota et le gouvernement ivoirien représenté par le ministre ivoirien des transports, Amadou Koné, ont signé en août 2019 à Yokohama un accord de partenariat portant sur l’installation d’une usine d’assemblage automobile en Côte d’Ivoire. C’est à la même occasion, notamment le 7e TCAD, que Toyota a signé son accord avec Accra. La mise en œuvre du projet en Côte d’Ivoire devait démarrer à la fin 2019, sur un site identifié à Abidjan. Mais rien de véritablement concret n’est apparu de cet engagement.
Comment le Ghana a-t-il réussi ce qui ressemble encore à un rêve en Côte d’Ivoire ?
Engagé dans un projet de renouvellement du parc automobile, le gouvernement a fait baisser l’âge limite des véhicules importés d’occasion. Il a aussi distribué via le Fonds de développement du transport routier (FDTR) plus de 8 00 véhicules de différentes catégories aux transporteurs professionnels. Des engins exclusivement importés y compris des centaines de taxis de marque Toyota.
Célestin KOUADIO