Le numéro 309 du club de presse Café Médias Plus a reçu le vendredi 28 mai 2021 à la Maison des Médias Thomas Mégnassan de Cotonou le directeur national de Villages d’Enfants SOS Bénin, Monsieur Salimane Issifou. L’invité a expliqué à l’assistance présente la mission, les activités et les ambitions de son institution pour mieux s’occuper des enfants.
SOS Villages d’Enfants Bénin est une organisation non gouvernementale (ONG) qui a vu le jour en 1987 dans la commune d’Abomey Calavi à quelques kilomètres de Cotonou. Sa mission est d’œuvrer pour la protection et le respect des droits des enfants partout le territoire béninois. Les enfants qui sont sous la protection de l’ONG sont ceux ayant perdu la prise en charge de leurs parents et les enfants en passe de manquer cette prise en charge pour plusieurs raisons notamment en matière de santé, du Vih/Sida, de l’extrême pauvreté, de la disparition des parents etc. Le directeur national de Villages d’Enfants SOS Bénin, Salimane Issifou, a fait savoir que l’énormité des besoins dans le pays a obligé la direction à implanter un deuxième SOS Villages d’Enfants en 1999 à Natitingou dans le nord-ouest du Bénin et un troisième en 2005 à Dassa-Zoumé. Il a souligné qu’un quatrième est en ce moment en préparation pour naître.
Les activités
Les Villages d’Enfants SOS Bénin s’occupent des enfants orphelins, abandonnés et victimes de l’exclusion sociale. Ils les récupèrent, les placent dans les centres villages SOS pour assurer leur éducation et leur formation. Selon Salimane Issifou, les enfants sont confiés à des mères SOS et des tantes SOS qui se chargent de leur encadrement, de leur alimentation et du respect de leurs droits. L’organisation mise en place permet aux enfants d’évoluer dans un environnement jusqu’à l’université pour ceux d’entre eux qui réussissent à l’école et les autres sont envoyés dans les centres de formation professionnelle, a rassuré le directeur national de Villages d’Enfants SOS Bénin. Aujourd’hui, cette ONG enregistre plus de 3000 enfants à la charge des responsables. L’encadrement permet à chaque enfant à 23 ans de disposer d’un métier pratique à exercer dans la vie. C’est ainsi que plusieurs d’entre eux sont devenus aujourd’hui des ingénieurs agronomes, informatiques, de télécommunication, des charpentiers, des coiffeurs, des professeurs d’université, tous éparpillés à travers le monde, a estimé Monsieur Salimane Issifou. Les villages d’Enfants SOS Bénin dispose d’une école maternelle, primaire et secondaire des métiers d’arts à Abomey Calavi pour les arts plastiques et la musique, a confié le directeur national.
Les difficultés
Cette organisation non gouvernementale (ONG) est de nos jours confrontée à des difficultés d’ordre financier et humain même si cette structure bénéficie d’une subvention annuelle de l’Etat béninois. Sur le plan financier, les villages d’Enfants ne parviennent pas encore à mobiliser les ressources financières pour faire face à leurs charges. Il est alors décidé de mettre en place des partenariats multipartites entre l’Etat, les entreprises et les bonnes volontés dans le but de renforcer l’employabilité des jeunes dans le domaine de l’emploi. Sur le plan humain, les difficultés résident au niveau des enfants qui trainent des handicaps lourds c’est-à-dire ayant des lésions mentales ou des troubles psychologiques empêchant leur intégration sociale et leur évolution scolaire. Mais le directeur national de Villages d’Enfants SOS Bénin ne désarme pas. Confiant, Monsieur Salimane Issifou indique que des efforts sont menés pour surmonter tous ces obstacles pour le bonheur des enfants.
Jean-Discipline Adjomassokou
