La crise sanitaire du Covid-19 a provoqué de sérieuses perturbations dans les activités économiques notamment le transport. Malgré les efforts du gouvernement à travers les différents programmes d’aides, les conducteurs sont restés sur leur faim en ce qui concerne la mise en conformité des frais d’assurance avec le nombre de passagers exigé pour chaque type de véhicule.
La fin de la pandémie du Coronavirus n’est pas pour demain et face à la longue attente d’une décision salvatrice du gouvernement béninois pour soulager la misère des transporteurs, certains parmi eux ont donné de la voix pour mieux se faire entendre. Alain Assogbakpè est conducteur de mini bus (Tokpa-tokpa). Masque bien positionné et distance d’un mettre observée, il lance un appel pressant à la première autorité du pays : « Je voudrais demander au Président Patrice Talon de bien vouloir nous aider aux cotés des compagnies d’assurance ». Il va plus loin en s’adressant aux sociétés et compagnies d’assurance d’accepter de : « revoir la grille tarifaire pour cette période de crise sanitaire ».
En effet, pendant la période du Covid-19, plusieurs décisions du gouvernement ont constitué une menace pour la vie des conducteurs de véhicules de transport en commun. En plus des mesures barrières imposées à tous et l’instauration du cordon sanitaire pour limiter la propagation de la maladie, les bus et minibus étaient interdits de circulation. « Ce fut une période très difficile pour nous parce qu’on ne s’était pas préparé pour », a déclaré Alain Assignon, conducteur de mini bus. « On était à la maison et il était très difficile pour nous de joindre les deux bouts. Mais on a respecté la décision du gouvernement », a-t-il ajouté.
Avec la levée du cordon sanitaire constituait, une lueur d’espoir pour les conducteurs de bus et minibus qui croyaient sortir de l’auberge. Mais malheureusement, leur espoir se trouvait une fois encore noyé par un arrêté du conseil des ministres qui imposait la limitation du nombre de passagers pour les véhicules de transport en commun. « Je prends aujourd’hui 09 passagers au lieu de 15 dans mon mini bus et je continue de payer le même montant pour mon contrat d’assurance », a expliqué Paul Zannou, un conducteur de mini bus. En vue d’ajuster les comptes, les chauffeurs procèdent à une augmentation des frais de taxi. Mais la bourse des clients, déjà menacée, est loin de combler les attentes des chauffeurs.
Hubert KIDJASSOU