Le retournement de situation chez TAAG, repêché d’une liquidation, permet désormais à la compagnie de renouer avec son programme d’expansion et de revoir à la hausse ses ambitions.
TAAG envisage de doubler sa flotte d’ici 3 ans et demi par l’acquisition de 28 avions, ce qui portera son parc à au moins 50 aéronefs d’ici 2027 contre 22 actuellement. Ce nouvel objectif s’inscrit dans le plan d’expansion de la compagnie aérienne angolaise, qui prévoit d’élargir son réseau en ajoutant de nouvelles routes et destinations.
Le transporteur connait en effet une amélioration de ses finances depuis l’année dernière où elle a inversé la tendance des résultats d’activité négatifs, enregistrant un bénéfice de 460 millions de kwanza (environ 600 000 USD), en dépit des coûts d’exploitation élevés dû entre autres à la crise du carburant et à la cherté des pièces de rechange.
TAAG a de fait été l’un des rares transporteurs aériens africains à clôturer l’année 2022 par un bénéfice, alors que l’IATA a prédit 2024 comme année de retour de la rentabilité pour les compagnies du continent après les deux grands chocs qui ont secoué l’industrie de l’aviation civile.
« Nous avons renégocié beaucoup de contrats, établi des itinéraires, amélioré la productivité et pris des mesures de réduction des coûts qui ont affecté toute l’entreprise, à commencer par moi. En fin de compte, nous avons réalisé un bénéfice », a expliqué Eduardo Fairen Soria, Directeur général de TAAG.
Déjà mal en point avant la crise de la Covid-19, TAAG avait été inscrite sur la liste des 170 entreprises d’Etat que le gouvernement angolais prévoyait de privatiser. Aujourd’hui, d’autres volets de ses perspectives révèlent qu’elle prévoit porter à son trafic annuel 3 millions de passagers d’ici les 7 prochaines années, contre 1 million de voyageurs enregistrés en 2022.