Alors que le programme d’extension des installations du port de Dar es-Salaam se poursuit, l’autorité portuaire amorce l’étape de restructuration au plan fonctionnel, en droite ligne de l’objectif stratégique de 30 millions de tonnes de trafic d’ici 2030.
La Tanzania Ports Authority (TPA) a confié au groupe Adani Ports and Special Economic Zone Limited (APSEZ) l’exploitation des quais 8 à 11 du port de Dar es-Salaam pour la manutention du fret conteneurisé.
Le conglomérat indien sera chargé de la gestion provisoire de ces plateformes logistiques, le temps que l’autorité portuaire désigne un investisseur pour poursuivre le développement de ces 4 quais. « Alors que nous recherchons un autre investisseur, nous avons engagé Adani Ports and Special Economic Zone Limited pour fournir des services. Ce n’est qu’un prestataire de services que nous payons à la fin du mois », a indiqué Plasduce Mbossa, DG de la TPA.
La Tanzania International Container Terminal Services (TICTS), filiale du groupe Hutchison Holdings Limited, opérait les quais depuis 5 ans, mais a vu ses droits d’exploitation expirer fin septembre dernier. Les deux parties ne sont depuis lors pas parvenues à un accord. La Tanzanie a depuis peu une vision plus ambitieuse pour son principal port, un programme de développement qui passe par l’attribution de son exploitation à des opérateurs d’envergure. Comme le Kenya, le pays voudrait en effet devenir un hub portuaire d’Afrique de l’Est, et multiplie de ce fait les investissements dans la modernisation des infrastructures du port de Dar es-Salaam, avec comme objectif de décupler le trafic les prochaines années.
Avant la Covid-19, le trafic global du port de Mombasa était de 37 millions de tonnes, alors que les volumes traités au port de Dar es-Salaam étaient de 17 millions de tonnes.