Quatre mois tout au plus. C’est le temps qu’il reste aux usagers pour goûter à l’aisance du trafic sur le pont Plateau-Cocody. Le ministre de l’équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, en visite sur le chantier, tient au respect du délai d’achèvement des travaux.
La période initiale de réalisation de l’ouvrage classé 5ème pont d’Abidjan, après le 4ème reliant Yopougon et Adjamé, est largement dépassée. Mais ce retard se comprend en raison de la crise liée à la Covid-19 qui ralentit l’évolutiondes travaux. Et le ministre Amédé Kouakou a eu plutôt un ton optimiste. « Toutes les phases importantes du projet sont achevées. Nous sommes vraiment satisfaits de l’état d’avancement du projet. Avec les entreprises, nous envisageons de finir toutes les phases techniques d’ici à fin février 2023 et en mars mettre l’ouvrage sous circulation », a-t-il déclaré.
Cette deuxième visite de terrain du ministre en l’espace d’un semestre a permis de constater un achèvement à plus de 90% des travaux. Le ministre a de nouveau insisté sur l’impératif de rester fidèle au nouveau calendrier d’exécution des travaux confiés à la China Road and Bridge Corporation (CRBC).
La pose des gaines a démarré
La nouvelle étape est la pose des gaines sur le pont à haubans. Le ministre Amédé Koffi Kouakou a assisté sur la pose du premier câble qui permettra de soutenir le tablier enjambant la lagune Ebrié. « Au total, ce sont 19 gaines dont 11 sur la partie principale qui passe sur la lagune et huit du côté de Cocody. Nous sommes venus assister à cette phase importante parce que cet ouvrage ne va tenir qu’à ces gaines qui vont le maintenir en place. La pose de ces gaines court jusqu’à fin janvier prochain », a fait savoir le ministre. Les concepteurs ont misé sur le renforcement de la sécurité en optant pour des gaines qui pèsent 5 tonnes, là où les autres ouvrages du même genre se contentent de câbles d’un poids de 800 kg.
Dimensionné pour le trafic prévisionnel de 35 000 véhicules par jour, le pont s’étire sur 630 m pour offrir une aération de la mobilité dans la capitale économique ivoirienne qui subit de lourds préjudices au plan des activités économiques imputables aux congestions du trafic.
E.B.