A l’occasion de l’inauguration du 2ème Terminal à conteneurs du Port d’Abidjan, le ministre des transports, Amadou Koné, a rappelé que la lenteur d’exécution de certains projets compromet les ambitions de performance de l’activité portuaire.
Amadou Koné a sollicité la diligence du vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, et du premier ministre Patrick Achi pour donner un coup d’accélérateur à la réalisation d’infrastructures qui accompagne les opérations sur la plateforme portuaire. Il s’agit de « faire en sorte que la réhabilitation du chemin de fer soit rapidement une réalité ainsi que la réalisation de l’ouvrage de contournement qui comprend un ouvrage de franchissement au niveau du canal de Vridi », a fait comprendre le ministre des transports, rappelant l’ambition de « faire en sorte le port constitue un véritable hub avec le reste du monde notamment la façade ouest de l’Atlantique ».
La remise à niveau du rail qui relie Abidjan à Ouaga (Burkina Faso) est un des instruments destinés à renforcer les échanges économiques entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’hinterland. Le projet est exécuté par la SITARAIL, filiale de Bolloré et concessionnaire de cette ligne de chemin de fer vieille de plus de 100 ans. Véritable cordon ombilical de la coopération économique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, le rail assure l’acheminement de 1 million de tonnes entre Abidjan et Ouaga, soit 50% de l’ensemble du fret sur le corridor.
En février dernier, le ministre Amadou Koné affirmait qu’il faut « rechercher 400 millions d’euros (environ 260 milliards de FCFA) pour réhabiliter le chemin de fer et la construction de gares ». Quant à l’ouvrage de franchissement du canal de Vridi, il va donner accès à l’ïle Boulay, et de valoriser environ 15 000 hectares de parcelles vierges sur la côte ouest où 3500 hectares de réserves foncières sont destinées à l’extension du Port d’Abidjan. Le Directeur général du Port, Hien Sié a aussi évoqué ce chantier en plaidant pour « un effort accru qui s’impose de la part de l’Etat », en vue de tirer profit des énormes investissements faits en zone portuaire. Le programme stratégique de développement du Port d’Abidjan prévoit un volume de 1100 milliards de FCFA d’investissement y compris plus de 500 milliards de FCFA investis pour le TC2.
En plus de ces gros œuvres, le Port d’Abidjan a besoin de réhabilitation des voies intérieures dont les congestions fréquentes impactent négativement la célérité et les mouvements des camions de marchandises. Des travaux sur le boulevard de Vridi et des voies connexes sont pris en compte par divers programmes tels que le Millenium Challenge Corporation (MCC) financé par les Etats-Unis d’Amérique et PACOGA soutenu par la Banque Mondiale.
Célestin KOUADIO