Forte d’une santé économique remarquable avant la crise sanitaire et du soutien de son actionnaire, le groupe Dubreuil, Air Caraïbes a navigué jusque-là sans aide directe de l’État français en dépit d’une première demande formulée en vain auprès de Bercy. La flambée des contaminations avec une quatrième vague de Covid-19 et les nouvelles restrictions imposées aux Antilles par le gouvernement pousse aujourd’hui Marc Rochet, directeur général de la compagnie, à solliciter de nouveau le soutien financier de l’État.
Il y a quelques semaines encore, Air Caraïbes espérait pouvoir réaliser un été convenable au vu de la crise qui touche le transport aérien depuis un an et demi, mais la compagnie est désormais rattrapée par la propagation du variant Delta dans les Antilles. La dégradation rapide de la situation sur place et la mise en place de mesures drastiques ont stoppé net la demande touristique et frappé de plein fouet le trafic de la compagnie entre la Martinique, la Guadeloupe et la métropole, soit le cœur de son activité. Interrogé sur BFM Business, ce lundi 23 août, son directeur général Marc Rochet a fait part de son inquiétude face à la situation et demandé le soutien de l’État pour faire face à ce nouveau coup dur.
Après avoir assuré le gouvernement de son soutien quant à la mise en place des mesures sanitaires, le patron d’Air Caraïbes et de la compagnie à bas coût French Bee, deux filiales du groupe Dubreuil, a demandé à ce que celui-ci prenne en compte les conséquences de ces mesures. Marc Rochet a ainsi estimé qu’un soutien devait être mis en place comme ce fut le cas pour d’autres secteurs d’activités tels que l’hôtellerie et la restauration. De même, il a déclaré que la question d’une demande d’aide directe auprès de Bercy allait se poser. Il n’a en revanche annoncé aucune piste sur le type ou le montant de l’aide qui pourrait être sollicitée.
Léo Barnier