Nostradamus (1503-1566). Il avait pourtant averti ses semblables. Certains l’ont pris au sérieux, d’autres non, à savoir que le monde qu’il a connu et les autres à venir, risquent de ne pas être un long fleuve tranquille. Cela ne manque d’être vrai. Quelques exemples pris sur le vif.
Depuis quelques jours, chypriotes et colombiens ont pratiquement la tête dans le feu avec des paysages apocalyptiques laissés derrière par des incendies provoqués par une très forte chaleur. Les canadiens eux-mêmes se font cuire lentement par le soleil. Plus de 49 degrés dans une région habituellement froide. « Dôme de chaleur », c’est son nom. Près de 500 personnes, à ce qu’il paraît ont perdu la vie. Ambiance funeste aussi au Japon. Une gigantesque coulée de boue à redessiner, dans le pays du soleil levant, le paysage d’une partie de sa région. Pas encore de chiffres précis, mais là également, des morts, ça ne manquera à la fin. Les Américains, tout en faisant face aux dégâts humains et matériels liés à l’effondrement d’un immeuble, ils doivent, à la fois, surveiller attentivement l’arrivée de Elsa, passé de tempête à ouragan. Pas la peine de faire la comptabilité des inondations, à travers la planète. Elles deviennent, de jour en jour un fait banal. Se réveiller un matin les pieds dans l’eau n’est plus une exception. L’ouverture de la fameuse « bouche du roi » en est la preuve.
Dans certaines de nos régions où des vents forts sont passés tout dernièrement, certaines infrastructures sociocommunautaires n’ont pas résisté. On commence alors à être de plus en plus précis sur l’identité du responsable de ces drames humains. Il s’agit des changements climatiques. Même le vote depuis 2015 de l’accord de Paris sur le climat, ce que je considère comme un arrangement climatique, n’a pas apaisé le ciel. Quelqu’un croit encore à ce » machin là »? J’en doute fort, aussi bien, que ceux qui en détiennent la paternité. Même Volkswagen et BMW ont été pris la main dans le sac de mensonge sur le taux d’émissions de leurs voitures et l’Union européenne est vent debout contre ses constructeurs. Donc, les changements climatiques, ce n’est pas tant les problèmes qu’ils créent ou les inquiétudes qu’ils suscitent. C’est beaucoup plus la peur des dirigeants de ce monde, à tenir un langage de vérité à leurs populations. L’idée, par exemple, qu’on puisse compromettre la stabilité du système climatique en retirant de l’essence à la pompe est impossible à justifier. Ainsi, pas grande à espérer de la prochaine COP sans une réponse à cette question. Les 195 pays, sont-ils capables de s’entendre pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre, se détourner en un mot des énergies fossiles ? « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Cette phrase prononcée par Jacques Chirac, l’ancien Président français, à l’ouverture du sommet sur la terre en 2002 à Johannesburg continue de sonner comme un avertissement, sauf que l’écho n’est jamais parvenu aux oreilles de l’homme de l’anthropogène. C’est ce que je crois.
Didier Hubert MADAFIME