Des millions de personnes seront encore privées du Hadj cette année en Arabie Saoudite. C’est la décision prise par les autorités de ce pays pour empêcher la propagation du Covid-19 qui continue de progresser dans le monde.
60 000, c’est le nombre de pèlerins retenus par les autorités saoudiennes pour être accueillis à la Mecque en juillet prochain pour la plus grande rencontre musulmane dans le monde. Seulement, les étrangers résidents sur le sol saoudien et les nationaux seront admis sur le site du pèlerinage cette année. Il faut aussi être âgé de 18 ans au moins et de 65 ans au plus, de ne pas souffrir d’une maladie chronique et se faire vacciner pour bénéficier de cette autorisation, précisent les autorités saoudiennes. Les nouvelles de plus en plus inquiétantes sur le Covid-19 à travers le monde ont conduit l’Arabie Saoudite à prendre cette décision pour éviter les grands rassemblements, car ce pays musulman estime qu’il ne dispose pas assez de moyens pour prendre en charge les malades du Covid-19 lorsqu’il y aura une contamination à grande échelle.
Mais il faut reconnaitre que cette décision vient encore une fois cette année de créer une énorme perte et un manque à gagner pour les hommes d’affaires dans le monde. Les réservations dans les hôtels, les transports aérien et terrestre, les restaurants et autres services intervenants dans le cadre du Hadj seront durement touchés. En réalité, c’est le tourisme religieux qui sera sévèrement affecté. Des grincements de dents s’observent déjà dans le rang aussi bien des opérateurs économiques, des grandes entreprises qui se chargent de l’organisation du Hadj dans chaque pays et qui vont subir de lourdes pertes financières, que des candidats au Hadj 2021 qui ne pourront pas effectuer le voyage qui représente l’un des 5 piliers de l’Islam que tout bon musulman doit accomplir s’il a les moyens.
En Côte d’Ivoire, la liste des pèlerins de 2020 qui n’avaient pas effectué le voyage avait été retenue cette année. Malheureusement, les organisateurs et les pèlerins sont pris au dépourvu par cette décision de l’Arabie Saoudite.
Au Burkina Faso, les autorités avaient déjà établi le critère pour les voyageurs au Hadj 2021 comme entre autres l’obligation pour les pèlerins de recevoir deux doses de vaccin contre le Covid-19 avant le 11 juillet 2021. Les candidats aujourd’hui ne savent plus à quel Saint se vouer.
Au Bénin comme au Togo, les autorités appellent simplement les pèlerins à la compréhension et au respect strict de cette décision des autorités saoudiennes. Toujours est-il que des millions de personnes dans le monde ne pourront encore une fois pas accomplir ce devoir religieux cher dans l’Islam. L’année prochaine, peut-être la chance sera de leur côté.
Jean-Discipline Adjomassokou