Les carrefours des quartiers Sacré-Cœur, Dédokpo, Saint-Michel et autres connaissent depuis quelques jours des travaux de réfection. C’est l’œuvre d’un citoyen béninois, Etienne Kinnouézan, qui a décidé de mettre le peu de ses moyens pour éviter des désagréments aux usagers de ce tronçon.
Sous un soleil de plomb, l’équipe composée de maçons et de quelques jeunes de bonne volonté s’acharne avec des outils de travail en main à replâtrer les carrefours Sacré-Cœur et Dédokpo à Cotonou, des endroits dégradés de la voie et dont personne ne s’en souciait. Ils bouchent les trous béants et les crevasses qui constituaient de graves dangers pour les usagers de la route. Ils exécutent les travaux à l’aide du béton armé mélangé avec des produits de la maçonnerie pour permettre à la route de résister longuement face aux intempéries et aux actes d’incivisme qui endommagent l’état de nos routes. Patrice Houénou, conducteur de mini bus inter urbain Cotonou-Porto-Novo ne cache pas sa satisfaction : « C’est heureux que cette voie soit réparée surtout ici au carrefour Sacré-Cœur où les cas d’accidents sont légion à cause des trous qui s’érigent sur la voie ». Régulièrement, les conducteurs de voiture et de motos sont surpris à l’approche des trous et le temps de freiner causent des accidents et avec des blessés et parfois des morts à la clé. Sensible aux désagréments fréquents causés par la dégradation de la route, Étienne Kinnouézan, a pris l’option d’utiliser ses propres ressources pour apporter un soulagement sur cette route. «Nous avons le devoir de travailler pour l’épanouissement des populations de notre pays», a-t-il confié. « C’est ma façon de contribuer au développement du Bénin », a-t-il ajouté. « L’un de mes amis est tombé une fois dans un trou au carrefour Sacré-cœur avec sa moto et il a eu une jambe fracassée. C’est surtout ce qui m’a motivé à entreprendre les travaux de réparation de la route », a-t-il poursuivi. Le chef quartier du 4ème arrondissement de Cotonou Salifou Adédjouman n’a pas hésité à lui apporter tout son soutien. « Les mots me manquent aujourd’hui pour exprimer mon allégresse envers cette action patriotique », déclare-t-il avant de mentionner l’insuffisance de moyens financiers au niveau de l’arrondissement pour accompagner l’initiative d’Etienne Kinnouézan. Mais il estime que dès que les moyens le permettront, la mairie de Cotonou n’hésitera pas à soutenir cette action salvatrice pour les populations de la capitale économique du Bénin.
Jean-Didier ESSEKA