L’insécurité gagne désormais la vie des usagers de la route Godomey-Pahou construite à grands frais il y a seulement quelques années grâce au financement de la Banque mondiale et de l’Etat béninois. Pour cause, les lampadaires qui illuminaient la circulation sont depuis quelques temps sont en panne. Cette situation plonge cette zone dans l’obscurité et l’insécurité.
D’une distance de plus de 16 km et située au sud ouest du Bénin en quittant Cotonou pour Lomé, cette grande double voie soulage largement les usagers qui souffraient le martyr il y a encore quelques années en raison non seulement de l’exiguïté de la voie, mais surtout de son état désastreux. Les activités avaient repris du coup à la satisfaction des commerçants et autres vendeuses de produits divers et surtout alimentaires. Ce sont surtout les activités de nuit qui ont été impactées. Les vendeuses pouvaient rester tard la nuit aux abords de la voie sans aucune crainte de l’insécurité ou des nuisances. Les nombreux lampadaires implantés tout le long de la voie éclairaient leurs milieux et nul ne pouvait s’empêcher d’y circuler librement.
Aujourd’hui, la donne a changé. Les lampadaires ne fonctionnent plus sur ce tronçon. Quelques-uns se mettent à clignoter sans pouvoir servir les usagers. En début de soirée, ce sont les phares des motos et des voitures qui éclairent le tronçon. Mais à une certaine heure de la nuit, la route se plonge dans l’obscurité. « Nous ne sommes plus à l’aise à vendre la nuit au bord de la voie à cause de l’obscurité », a expliqué Céline Sossou, vendeuse de fruit à Cococodji. Ces vendeuses sont parfois victimes de vol. « Un bandit a attaqué ma voisine la semaine dernière ici et il est parti avec sa trousse contenant sa recette de la journée », a fait savoir Honorine Dankpé, vendeuse de poissons à Atrokpcodji. Les ennuis sont désormais légion en raison du manque d’éclairage sur la route. « Les cas d’accident sont fréquents maintenant. La plupart sont souvent entre les automobilistes et les conducteurs de motos. Les gens ne voient plus bien sur la route la nuit », a déploré Lucien Adjaho, gérant de boutique de vente de portables à Gbodjè. Les usagers de ce tronçon ne souhaitent que la réparation de ces centaines lampadaires afin les activités reprennent normalement et que la peur cesse de gagner les cœurs.
Jean-Discipline Adjomassokou